Apple dit « non » au FBI, il ne créera pas une version spéciale d'iOS
Publié le 19/02/2016 - Source : Tom's Hardware
iPhone 5CEn début de semaine, un juge fédéral américain a ordonné Apple d’aider le FBI à pénétrer l’iPhone de l’un des terroristes de l’attaque de San Bernardino qui a eu lieu en décembre dernier. En réponse, Tim Cook, le PDG d’Apple, a publié une lettre ouverte expliquant qu’il coopérait avec presque toutes les demandes de l’agence. En effet, il a expliqué qu’Apple avait partagé les informations qu’il avait en sa possession et il a mis des ingénieurs à la disposition du FBI pour répondre à leurs questions. L’iPhone 5C d’un des terroristes requiert un code à quatre chiffres et 10 mauvais essais entraîneront l’écrasement immédiat de toutes les données. Malgré toutes ses tentatives, le FBI affirme qu’il n’a aujourd’hui aucun moyen de déverrouiller le smartphone et il a demandé à Apple de concevoir une version d’iOS qu’il installerait sur le téléphone pour contourner la protection en place. Tim Cook a officiellement annoncé que sa compagnie refusait de se soumettre à cette demande.
Ce n’est pas la première fois qu’un juge demande à Apple de pirater l’un de ses smartphones. Jusqu’à présent, la firme a expliqué qu’une telle demande était impossible. La demande du FBI va néanmoins plus loin que les précédentes requêtes, puisqu’il demande une version d’iOS spécialement conçue pour l’agence qui l’installerait sur les terminaux verrouillés qu’il souhaiterait pénétrer. Apple estime que le FBI ne peut absolument pas garantir qu’une telle version passe entre les mains d’une personne malveillante. La firme estime que cela équivaut à la création d’une porte dérobée qui pourrait avoir de graves conséquences pour les données des utilisateurs. M. Cook affirme d’ailleurs que la demande du gouvernement américain est « effrayante ». Sundar Pichai, le PDG de Google, et Jan Koum, le PDG de WhatsApp, ont déjà apporté leur soutien à Apple. La question qui est maintenant sur toutes les lèvres consiste à savoir si les législateurs américains voteront une loi qui obligerait Apple à créer cette vulnérabilité ou si le juge peut condamner Apple pour son refus. On s’attend à ce que la Cour Suprême tranche cette affaire d’ici la fin de l’année.