Dr. Kimani Toussaint de l’université de l’Illinois a publié un papier sur le site Nature portant sur une structure regroupant des nanoantennes en forme de noeud papillon et qui ont la particularité de pouvoir représenter des sons sur une cellule ayant l’épaisseur d’un cheveu humain.
Le principe est grossièrement similaire à celui d’une cassette audio où le son est stocké sur une bande sous la forme d’une orientation magnétique et reproduit par le lecteur qui interprète ce qui est perçu par la tête de lecture. La grande différence est que la structure d’aujourd’hui n’est pas magnétique. Elle fonctionne grâce à un changement de température causé par un laser de faible puissance qui modifie la morphologie des nanoantennes de façon très précise. On parle de changement de l’ordre de 100 nm et c’est ce qui va permettre de définir les notes de musique.
Une berceuse pour réveiller l’archivage professionnel de données
Concrètement, un microscope envoie un signal pour étudier la structure en question. Le signal va rebondir sur l’antenne qui va générer une longueur d’onde précise en fonction de sa morphologie. Cette longueur d’onde sera traduite en note de musique. Les scientifiques ont ainsi pu jouer « Twinkle, Twinkle, Little Star », une berceuse anglaise. Concrètement, les chercheurs imaginent qu’un tel système pourrait être utilisé pour stocker des bits de données. Le fait qu’il soit suffisamment précis pour jouer un morceau de musique montre qu’il est facile de représenter un 1 ou un 0. Néanmoins, l’écriture et la lecture des données restent encore trop complexes pour populariser un tel système. Le support est aussi gros et lent, mais il a une densité 5 600 fois supérieure à une bande magnétique, ce qui en ferait un excellent support en entreprise pour de l’archivage.