Facebook, on le sait, fabrique ses propres serveurs. Et dans certains cas, la société teste même des solutions parfois... atypiques. Dernier exemple en date, des serveurs avec des composants... à base de pommes de terre.
Des serveurs en pomme de terre
L'idée était simple : Facebook fabrique ses serveurs, et la société voulait remplacer les composants utilisés pour canaliser l'air dans ses serveurs — fabriqués en plastique — par une solution plus écologique. La première idée a été de supprimer ces derniers, ce qui a abouti à une surchauffe. La seconde a été de remplacer le plastique... par un composant à base de pommes de terre.
Cette solution est déjà utilisée dans les couverts de cuisine : un matériau à base d'amidon de pommes de terre et d'huile de soja remplace parfaitement le plastique pour des couvertes jetables, tout en étant biodégradable.
Malheureusement pour Facebook, le résultat n'a pas été concluant : sous l'effet de la chaleur, le composant émet une odeur de friture gênante pour les techniciens présents dans les centres de données et devient mou et visqueux, ce qui est évidemment un problème dans un serveur.
Rappelons que les serveurs de Facebook sont nettement plus efficaces que la moyenne au niveau énergétique, en partie parce que la firme conçoit ses serveurs en interne en visant l'efficacité énergétique. Un exemple simple vient de la protection contre les pannes d'électricité : au lieu d'utiliser des onduleurs qui consomment beaucoup, Facebook utilise des batteries directement placées dans les armoires, directement reliées aux serveurs, qui consomment beaucoup moins.
L'exemple des serveurs en pommes de terre montre bien que toutes les solutions ne sont pas efficaces, mais il montre aussi que Facebook cherche constamment à améliorer l'efficacité énergétique de ses serveurs, tout en offrant généralement ses solutions à la communauté.