La Wii U, la dernière console de Nintendo, est livrée avec une manette étonnante : il s'agit d'une tablette utilisée dans les jeux. Et ce périphérique, le GamePad, a été hacké récemment.
La tablette propose un écran de 6,2 pouces en 854 x 480 et — on le savait — se connecte à la Wii U en Wi-Fi. On pensait qu'il s'agissait d'une connexion à une norme déjà utilisée dans le monde des smartphones — Miracast — mais en fait non, Nintendo utilise une technologie maison, même si le but et la mise en oeuvre sont assez proches.
Le GamePad se connecte à la Wii U via Wi-Fi, en technologie 802.11n. La communication utilise une sécurisation assez classique et la clé d'appairage est obtenue avec la technologie WPS, qui est notoirement peu sécurisée. Les autres de l'émulateur Dolphin ont pu — en modifiant un peu un logiciel sous Linux — connecter la manette à un ordinateur.
L'audio est envoyé directement au GamePad (sans compression, même si c'est possible selon le firmware) et la vidéo est compressée, comme dans toutes les technologies de ce type, en H.264. Si la vidéo — du 854 x 480 à 60 images/s — est transférée avec un débit moyen de 3 mégabits/s, ce débit varie : selon Pierre Bourdon, le débit peut atteindre 40 mégabits/s dans certains cas. Notons que l'encodeur H.264 reste assez limité : il travaille en mode baseline (le plus simple) ce qui explique en partie les variations. Selon les hackers, il serait d'ailleurs même possible de gérer deux GamePad ou de transférer les données sur une autre interface (par exemple pour envoyer les données sur un GamePad distant, via Internet).
Une vidéo, postée par les auteurs de Dolphin, montre d'ailleurs un PC qui émule un GamePad et affiche la vidéo envoyée par la console.