Actuellement, les smartphones ont — dans le meilleur des cas — quatre cores. Mais Intel travaillerait sur un processeur intégrant 48 cores pour les appareils mobiles, une solution à l'opposé de celle d'ARM.
ARM vs. Intel
Ce processeur n'est pour le moment qu'un concept et Intel avoue qu'il faudra attendre 10 ans avant (peut-être) qu'il arrive dans nos appareils, mais la démarche derrière ce choix est intéressante : Intel espère pouvoir paralléliser certaines tâches — comme le décodage vidéo — sur plusieurs cores, activer les cores à la demande et — globalement — gérer de façon plus fine la consommation. Pour le moment, les solutions ARM vont dans le sens inverse : si actuellement on multiplie les cores, ARM semble préférer les architectures hétérogènes pour le futur.
Alors que les solutions actuelles sont basées sur quatre cores Cortex A9 avec diverses optimisations pour diminuer la consommation — un cinquième Cortex A9 chez NVIDIA, la désynchronisation de la fréquence et des cores chez Qualcomm —, la solution d'ARM est différente. Avec big.LITTLE, ARM couple des cores basse consommation (Cortex A7, Cortex A53) avec des cores performants (Cortex A15, Cortex A57) et gère le passage de l'un à l'autre de façon transparente. On a donc réellement quatre cores (deux de chaque type) mais seulement deux cores montrés au système, pour des performances équivalentes. Au lieu de quatre cores équilibrés, on utilise en fait quatre cores hétérogènes.
Actuellement, la solution d'ARM est plus pertinente : le passé a montré que la multiplication des cores ne permet pas d'augmenter réellement les performances dans un usage classique, même si certains types de traitements tirent bien parti des architectures multicores. A contrario, augmenter la puissance des cores permet un gain souvent immédiat, spécialement dans des environnements mobiles où le paradigme d'utilisation reste profondément monotâche. Concrètement, une solution basée sur deux cores rapides sera plus intéressante qu'une solution dotée de quatre cores milieu de gamme, même si la puissance brute est plus élevée.
Rappelons tout de même une chose : les seules puces destinées aux smartphones qu'Intel propose ne sont dotées que d'un seul core avec HyperThreading, alors que les solutions ARM, pour des performances du même ordre, sont équipées de quatre cores.