TSMC aurait augmenté les prix de ses wafers gravés en 28 nm. En passant d’Apple à NVIDIA, de nombreuses marques se prépareraient à lancer de nouvelles architectures utilisant cette nouvelle finesse de gravure, ce qui provoquerait des pénuries. AMD devrait vendre son GPU Southern Island cette année tandis que le Kepler de NVIDIA devrait arriver en début d’année prochaine. X-bit labs, qui rapporte cette nouvelle, affirme que ces informations sont pour l’instant à prendre avec des pincettes, TSMC n’ayant pas modifié ses prévisions de vente. Le 28 nm représente donc toujours 1 % de son chiffre d’affaires et le fondeur compte livrer entre 7 000 et 10 000 wafers à cette finesse de gravure cette année. Il se peut qu’ils attendent de voir à quoi va ressembler le quatrième trimestre dans ce climat économique difficile avant de modifier ses prévisions.
Mauvais souvenirs
Si la hausse des prix est avérée, elle pourrait être le signe de rendements décevants. On se souvient des problèmes que le fondeur a eus avec son 40 nm, ce qui a profondément terni son image. Il se peut que l’histoire se répète. Des rumeurs, plus surprenantes, affirment aussi qu’Apple monopoliserait les chaînes de fabrication pour son processeur A6, ce qui ferait grimper les prix des wafers des autres clients du fondeur.
Le 28 nm est décliné en trois versions chez le Taïwanais. Il y a la version 28LP qui est destinée aux die shrink de puces relativement simples. Ce procédé de fabrication utilise une couche isolante de la grille en oxynitrure de silicium. Il souffre le plus de fuites de courant, mais il a le grand avantage d’être bon marché. Le 28HPL utilise une couche isolante à forte constante diélectrique (HK ou high-k), une électrode en métal pour la grille (MG ou Metal Gate) et se destine aux puces basse consommation. Il devrait être le procédé de fabrication des puces pour tablettes et smartphones haut de gamme. Enfin, le 28HP (lui aussi HKMG) sera utilisé pour fabriquer des microprocesseurs et puces graphiques.