11 membres du mouvement religieux Falun Gong ont porté plainte contre Cisco devant la justice américaine, selon Associated Press. Ils l’accusent de fournir les équipements que le gouvernement chinois a utilisé pour les espionner, ce qui a mené à leurs arrestations et tortures.
La plainte va même jusqu’à affirmer que Cisco offre un soutien technique à cet effet et que des présentations marketing vantent les facultés de « Policenet », un système capable de traquer les activités Internet des membres de ce culte religieux, selon Cnet. John Chambers, P.D.G de Cisco, a envoyé un communiqué à la BBC pour démentir ces accusations et promettre de « défendre vigoureusement » ses opérations.
Falun Gong a demandé des dommages et intérêts d’un montant indéterminé et la cessation des activités que le groupe estime être illégales. Selon eux, Cisco vend du matériel au gouvernement chinois destiné au Golden Shield Project, le pare-feu national, en sachant très bien qu’il sera utilisé pour traquer et arrêter les dissidents du régime. Cisco a expliqué qu’il ne gère aucun réseau en Chine ou ailleurs et que les équipements qu’il vend au gouvernement de Hu Jintao sont identiques à ceux proposés à d’autres États. Ils ne sont pas, selon le communiqué, modifiés pour la répression chinoise et répondent aux normes américaines.
De nombreux gouvernements et organisations des droits de l’homme ont souvent critiqué la Chine en raison de la répression musclée qu’il opère contre les membres de Falun Gong. En France, la mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires considère le groupe comme un mouvement religieux et non une secte. Ce n’est pas le cas de la Chine qui parle de « secte hérétique » depuis juillet 1998 où le fondeur a décidé de renier le gouvernement. Selon un article du New York Times publié en 2009, les autorités chinoises ont arrêté des dizaines de milliers de pratiquants et 2 000 sont morts dans leur cellule.