Une nouvelle forme de procès est en train d’inonder les cours de justice américaine : obliger votre employeur à vous payer pour le temps de démarrage de votre machine.
Travaille ou travaille pas ?
Un article paru dans une revue d’avocat traite d’une nouvelle question juridique posée dans de plus en plus de cours américaines. De nombreux employeurs américains, tels que AT&T, comptabilisent les heures travaillées de leurs employés en fonction de la durée de fonctionnement de leur ordinateur. Les machines en question sont des ordinateurs de bureau et le système compte les heures passées sur la plateforme de travail des employés.
Or, de plus en plus d’employés portent plaintes estimant que leur employeur devrait payer le temps que la machine passe à démarrer et à s’éteindre, ce qui peut avoisiner, selon les plaintes, 15 minutes à 30 minutes par jour. Les employés affirment qu’ils travaillent durant cette période (passent des coups de fil, s’organisent, etc.). Les employeurs affirment que pendant le démarrage des PC, les employés discutent, prennent des pauses café ou cigarettes, bref, ils ne travaillent pas.
30 minutes non payées par jour
C’est une question pour le moins intéressante. 15 minutes à 30 minutes par jour pour le démarrage et l’arrêt de la machine peuvent paraître exagérées. Il faut néanmoins comprendre qu’il s’agit de plateforme lourde appartenant à des centres d’appels par exemple. Une machine mal optimisée peut donc mettre un temps fou à lancer toutes les applications s’exécutant au démarrage et qui permettent souvent à l’employeur de surveiller les activités de l’employé (antivirus, logiciel de surveillance du navigateur web ou des frappes du clavier, lancement de la plateforme permettant de recevoir les appels téléphoniques).
La question est maintenant de savoir si le démarrage d’un PC compte comme du temps travaillé et de savoir si l’employeur n’a pas un devoir d’optimiser les machines ou passer à un système qui démarre plus rapidement.