Un satelliteDans la diffusion de contenus vidéo, le satellite a toujours proposé une qualité nettement meilleure que le câble, la diffusion hertzienne ou même l'ADSL, pour des raisons de bande passante. Et avec l'Ultra HD, ça va continuer : SES — la société qui gère notamment la flotte de satellites Astra — vient d'annoncer la première diffusion en direct en Ultra HD et — nouveauté — en H.265. La société avait déjà proposé de l'Ultra HD en septembre, mais en utilisant le codec H.264.
Un avantage de poids
Le H.265, alias HEVC, est le codec qui va remplacer le H.264 pour la diffusion de vidéos. Ce codec récent permet de compresser l'image nettement plus que le H.264, qui commence à accuser son âge. Dans les démonstrations de SES, une diffusion Ultra HD (3 840 x 2 160, quatre fois le Full HD) en H.264 nécessitait 50 mégabits/s en septembre 2012 — ce qui est trop élevé pour la majorité des médiums de diffusion — alors que la démonstration de cette semaine, en H.265, se contentait de 20 mégabits/s.
La démonstration utilisait du matériel Boradcom — société très active dans le décodage vidéo — et un récepteur DVB-S2 (une norme déjà utilisée par certains opérateurs). Si le H.265 et l'Ultra HD ne sont pas encore disponibles dans nos salons, la démonstration montre que c'est parfaitement possible avec du matériel assez classique.
Par contre, les réseaux ADSL et la diffusion hertzienne, même en DVB-T2, devront visiblement se contenter d'une diffusion en 1080p : la bande passante des deux technologies n'est pas assez élevée pour diffuser des images en Ultra HD. Les FAI pourront bien évidemment utiliser leurs réseaux de fibre optique pour proposer de l'Ultra HD, mais ce n'est a priori pas prévu à court terme chez les opérateurs.