Hier, Freescale organisait son salon « Design with Freescale » et présentait quelques produits. Nous avons pu discuter avec des représentants de la marque et voir ce que la société allait proposer dans le futur (et ce qu'elle proposé déjà). Pour notre première actualité sur le sujet, parlons des liseuses.
Un marché important
Si les tablettes tiennent le haut du pavé au niveau de l'exposition médiatique, les liseuses sont pourtant des appareils à succès, tout du moins dans certains cas. Si le FnacBook est un échec, Amazon et ses Kindle vend par contre énormément. Et plusieurs acteurs, comme Sony ou iRiver, sont sur ce marché. Point commun ? Un écran eINK. L'encre électronique permet d'obtenir un confort de lecture inégalé — proche du papier — et consomme très peu, mais elle a le défaut de ne pas proposer la couleur et d'être assez lente au niveau de l'affichage. Pourtant, certains points devraient changer rapidement...
Une puce dédiée aux liseuses
Freescale, un partenaire important d'ARM, propose en effet depuis quelques mois un SoC (puce tout-en-un) dédié aux liseuses, le i.MX508. Cette puce intègre un processeur Cortex A8 (ARMv7) à 800 MHz et un contrôleur vidéo compatible eINK. Les deux caractéristiques sont avantageuses et c'est la puce choisie par Amazon pour la quatrième génération de Kindle. Pour le processeur, c'est intéressant dans le sens ou les anciens Kindle (et beaucoup de liseuses) se contentaient d'ARM9 ou d'ARM11 assez lents (ARM11 à 533 MHz pour les Kindle). Avec la nouvelle puce, on obtient la puissance d'un smartphone milieu de gamme. Pour le contrôleur, c'est surtout une affaire de coût et d'encombrement : l'intégration permet de se passer d'un contrôleur externe qui prend de la place dans l'appareil et vaut entre 4 et 7 $.
Sans être une puce miracle, l'i.MX508 permet à Freescale de proposer un composant très adapté aux liseuses et il a d'ailleurs été choisi par beaucoup de constructeurs de renom. De plus, l'i.MX6 (basé sur un CPU Cortex A9) devrait aussi être décliné à terme dans une version dédiée aux liseuses.
De la vidéo sur les liseuses
Plus intéressant, le SoC permet aussi de faire de la vidéo sur les liseuses. Ce n'est pas très rapide — entre 8 et 10 images/s — mais ceux qui ont connus la vitesse d'affichage des premiers écrans eINK seront impressionnés. L'intérêt n'est pas la vidéo en elle-même, qui reste une démonstration technologique, mais la possibilité de proposer des animations dans les interfaces. Nous avons aussi pu voir tourner le célèbre jeu Doom sur une liseuse, et avec un ancien SoC.
Vidéo sur eINK
Doom sur eINK
Au final, Freescale propose une puce « de niche », mais dans une niche qui a de plus en plus de succès. Point amusant, un responsable nous a indiqué que la puce avait été vendue avant sa conception final, signe que ce type de composant était très attendu.