Vous vous en souvenez sans doute, Intel et Nvidia sont en froid, le premier ayant interdit au second de concevoir des chipsets pour tous ses processeurs intégrant un contrôleur mémoire (c'est-à-dire tous les CPU Intel après les Core 2). Nvidia a contesté. L'affaire devait être réglée devant un tribunal le 6 décembre mais les deux sociétés ont annulé leur présence cette semaine. Un accord amiable serait en vue.
C'est en tout cas ce que croit savoir Bloomberg qui cite « deux personnes familières du dossier ». Selon Uche Orji, analyste chez UBS AG, Intel aurait tout intérêt à éviter un procès, étant donné ses récentes condamnation pour pratiques anticoncurrentielles ou abus de position dominante. Au contraire un accord amiable pourrait lui donner la possibilité de négocier avec Nvidia l'accès à certaines technologies du caméléon, et donc de perfectionner ses puces graphiques intégrés ou ses futurs processeurs massivement parallèles.
Nvidia de son côté pourrait y gagner des liquidités ou au mieux l'accès aux bus QPI et DMI et donc retrouver le droit de produire des chipsets. Même si la division chipset a pour l'instant été dissoute, il faut se souvenir qu'une puce à succès comme le Geforce 9400M a représenté en son temps jusqu'à 18 % des revenus trimestriels de Nvidia.