Les relations entre les différents acteurs de l’Internet à haut débit sont pour le moins tendues. Petit rappel des faits…
Lors des discussions sur la Loi de Modernisation de l’Economie (LME), les députés ont voté un amendement très favorable à Numericable puisque ce même amendement autorisait le câblo-opérateur à ne pas passer par les assemblées de copropriétaires pour moderniser son réseau dans les immeubles déjà câblés. Numericable possédait alors un avantage certain par rapport aux autres fournisseurs d’accès qui étaient de leur côté obligés d’obtenir l’accord des copropriétaires pour déployer leur réseau.
Un amendement discriminatoire ?
Toutefois, toujours dans le cadre de l’étude de cette même LME, le sénateur UMP Pierre Hérisson a proposé un autre amendement venant réviser le premier qui, selon lui, « crée une discrimination forte entre les acteurs, en favorisant l’opérateur du câble [...] au détriment des autres opérateurs déployant les réseaux fibre optique ».
Numericable a alors lancé une pétition (déjà signée par plus de 46 000 personnes) sur Internet pour protester contre ce nouvel amendement et « l’instauration d’un monopole de fait en faveur de l’opérateur historique ou d’un quelconque opérateur sur le déploiement du Très Haut Débit ».
Ne jamais dire « monopole »
Et c’est justement l’emploi du terme « monopole » qui n’a pas plu à Orange, le fournisseur d’accès - soutenu dans son action par Free - ayant décidé d’attaquer Numericable pour « termes mensongers dénigrant un opérateur tiers ». Tout un chacun aura bien entendu noté que tous ces affrontements judiciaires entre opérateurs cachent en réalité d’importants enjeux économiques...