Le lancement des processeurs Sapphire Rapids reporté à février / mars 2023
Publié le 03/08/2022 - Source : Tom's Hardware
En juin dernier, Sandra Rivera, directrice générale de l’Intel Datacenter and AI Group, prévenait que les processeurs Xeon Scalable de 4e génération, Sapphire Rapids, auraient du retard ; leur lancement restait néanmoins prévu cette année. Ces puces n’arriveront finalement que l’année prochaine, entre la 6e et la 9e semaines, soit entre le 6 février et le 3 mars 2023.
Crédit : Intel
Les raisons de cet énième report ? Plus de 500 problèmes et erreurs selon des documents internes que s’est procurés Igor Wallossek. Jusqu’ici, les processeurs Sapphire Rapids ont ainsi déjà eu douze révisions : A0, A1, B0, C0, C1, C2, D0, E0, E2, E3, E4 et la dernière, E5. Malgré sa longue expérience dans le milieu, notre confrère ne se souvient pas d’un produit ayant nécessité autant de steppings.
De taille à affronter EPYC Genoa ?
Les déboires d’Intel avec ses processeurs Sapphire Rapids s’expliquent en partie par une conception innovante à base de chiplets. Il est question de quatre dies (ou tuiles pour reprendre les termes de l’entreprise), interconnectés par EMIB (Embedded Multi-Die Interconnect Bridge). Chacun comprendrait jusqu’à 15 cœurs CPU ; autrement dit, la gamme proposerait des puces à 60 cœurs / 120 threads. Pour le moment, le processeur Sapphire Rapids le mieux doté que nous avons croisé possède 56 cœurs. Rappelons que les processeurs Xeon Scalable de 3e génération, Ice Lake-SP, proposent 40 cœurs au mieux ; l’écart entre les deux générations est donc important.
D’autant plus que les processeurs Sapphire Rapids ne proposeront pas « juste » plus de cœurs CPU. Ils vont également apporter une prise en charge de la mémoire DDR5 et HBM2e, un support de la mémoire DDR5, l’ISA Advanced Matrix Extensions (AMX).
Crédit : Intel
Malheureusement pour Intel, cette gamme devait initialement avoir les processeurs EPYC Milan comme principaux concurrents. En raison du retard accumulé, ils auront finalement les EPYC Genoa : des puces gravées en 5 nm profitant de l’architecture CPU Zen 4 et proposant jusqu’à 96 cœurs / 192 threads. Sans parler des solutions ARM, dont l’adoption dans les centres de données est croissante.