Les évènement de ces dernières semaines le confirment : les fondeurs ont une réelle importance stratégique. Pour affaiblir Huawei, les États-Unis l’ont bien compris. Ils ont privé le géant chinois des services du fondeur TSMC à partir de septembre. Ainsi, malgré toutes l’ingéniosité de ses ingénieurs et l’excellence de ses SoC Kirin, Huawei va être confronté à un problème implacable : l’incapacité de les faire fabriquer. Afin de se rapprocher des marchés occidentaux, Samsung envisagerait d’investir dans GlobalFoundries.
Concrètement, selon Coreteks, la firme coréenne prendrait en charge les travaux d’agrandissement de la fonderie située à Dresde en Allemagne.
GlobalFoundries, la fonderie made in USA
La principale raison de cette démarche serait de resserrer les liens avec les USA. En effet, GlobalFoundries est une société purement américaine. Il s’agit ni plus ni moins de l’ancienne fonderie d’AMD. Son siège social est situé en Californie. Elle a des fonderies disséminées sur les continents américain et européen ainsi qu’à Singapour. Potentiellement, cela permettrait aussi à la société coréenne d’attirer de nouveaux clients.
Samsung n’est pas la seule entreprise à se rapprocher des États-Unis. Il y a quelques semaines, TSMC a accepté de construire une usine pour le 5 nm sur le sol américain. TSMC étant une société taïwanaise, les raisons géopolitiques d’une telle décision sont toutefois concevables ; Taïwan est un élément clef dans les relations sino-américaines. Mais à l’évidence, dans la guerre commerciale qui oppose la Chine aux États-Unis, d’autres pays d’Asie ont choisi leur camp…