Intel a décidément bien du mal avec la gravure en 10 nm. Déjà lors du Computex 2019, on donnait six bonnes raisons de ne pas être si optimistes. Un temps, il a même été question de l’abandon pur et simple des processeurs 10 nm pour PC de bureau. Les récents propos de George Davis, directeur financier d’Intel, ne sont pas très rassurants. L’homme ne cache pas que le process 10 nm est bien moins productif que ceux en 14 et 22 nm.
Il précise que le 10 nm « ne sera pas le meilleur process qu’Intel ait jamais eu ». Il ajoute : « Il [ce process] sera moins productif que le 14 et le 22 nm. Mais nous sommes enthousiasmés par les améliorations que nous avons constatées et nous prévoyons de commencer le 7 nm, avec des perspectives de performances bien meilleures, en fin d’année 2021« .
Intel redémarre une usine en 14 nm au Costa Rica
Si l’on lit entre les lignes, on comprend que pour Intel, le 10 nm est maintenant considéré comme une simple transition. Désormais, la société veut probablement se focaliser sur le 7 et le 5 nm. Un choix logique, puisqu’AMD propose des puces en 7 nm depuis plusieurs mois. Du côté de TSMC, on table sur une production massive en 5 nm EUV dès mars 2020 et en 3 nm en 2022.
En attendant, Intel a récemment annoncé la réouverture d’une de ses usines située au Costa Rica. Celle-ci va produire des processeurs Cascade Lake Xeon Scalable gravés en 14 nm, à partir du 19 avril prochain. Ainsi, d’ici août 2020, cette remise en service pourrait augmenter la capacité de production d’Intel sur ce type de puces de 25 %.