Google devrait échapper au Wi-Spy pratiquement indemne
Publié le 25/07/2019 - Source : Tom's Hardware
Google s’apprêterait à payer la somme de 13 millions de dollars pour mettre fin à une poursuite qui concerne la protection de la vie privée. Baptisée « Wi-Spy », cette affaire a éclaté en 2010. Le géant américain a été accusé d’utiliser ses véhicules Street View pour collecter des données Wi-Fi non cryptées. Ces données comprenaient des courriels, des mots de passe et d’autres renseignements personnels provenant de réseaux Wi-Fi domestiques. Des dizaines de millions de personnes auraient été touchées.
13 millions plutôt que plusieurs milliards
Aux États-Unis, des collectifs ont attaqué la firme. À l’époque, Google a déclaré que les données avaient été dérobées accidentellement. Les voitures ne devaient recueillir que des noms Wi-Fi et des adresses MAC. L’entreprise a également affirmé qu’elle n’utilisait aucune des données à des fins commerciales. En 2013, la Cour d’appel des États-Unis de San Francisco a rejeté les arguments du géant de Mountain View. Elle a conclu qu’en cas de procès, il risquerait 10 000 dollars en dommages et intérêts pour chaque violation.
Cependant, l’affaire vient de prendre une autre tournure. Selon un nouveau dépôt devant les tribunaux, un accord serait sur le point d’être trouvé. En effet, d’après les avocats des plaignants, il serait désormais difficile de prouver quelles données ont été volées et quand. Par conséquent, ils craignent un jugement en leur défaveur.
Ainsi, ce dépôt stipule que seulement une vingtaine de plaignants qui ont accusé Google d’espionner leurs données devraient recevoir des indemnités. Une fois les frais administratifs payés et les avocats rémunérés (certaines commissions s’élèvent à 25 %), des associations de protection de la vie privée des consommateurs se partageront le reste de la somme. Google s’engage également à supprimer toutes les données personnelles recueillies par ses voitures Street View. La firme a également promis d’en faire plus pour sensibiliser les utilisateurs à la protection de la vie privée en ligne. Un juge de San Francisco doit toutefois approuver cet accord.