Samsung : publicité mensongère sur létanchéité de ses smartphones ?
Publié le 08/07/2019 - Source : Tom's Hardware
Depuis la sortie du Galaxy S7, Samsung appose la certification IP68 sur chaque nouvelle génération de smartphones. Cela concerne également d’autres modèles, comme les Note 7,8 et 9 ou encore l’A5, A7 et A8. L’IP, ou indice de protection, garantie l’étanchéité à la poussière et à l’eau des appareils. Un smartphone auréolé d’un indice de protection IP68 peut subir une immersion de 30 minutes à une profondeur de 1,5 mètre sans dommage. Le hic, c’est que les entreprises réalisent ces tests en laboratoire, dans de l’eau douce statique. Or, la Commission australienne de la concurrence et du consommateur (ACCC) juge que dans ses publicités, le géant coréen vante des usages trompeurs. En effet, les réclames montrent parfois des utilisateurs plongeant leur téléphone dans des eaux salées ou chlorées.
Plus de 300 publicités à charge
Des conditions d’utilisation que l’entreprise déconseille pourtant dans ses fiches techniques. Ainsi, selon Rod Sims, le président de l’ACCC, il y a tromperie. L’homme explique : « l’ACCC allègue que les publicités de Samsung montrent faussement que les téléphones Galaxy pourraient être utilisés dans tous les types d’eau, y compris l’eau de mer et les piscines […]. Cela, sans qu’ils ne soient affectés par une telle exposition pendant toute leur durée de vie. Ce n’est pas le cas ».
L’entreprise a bien sûr répondu : « Samsung soutient sa stratégie marketing et publicitaire sur la résistance à l’eau de ses smartphones. Nous sommes également convaincus que nous proposons aux clients des solutions gratuites, conformément aux obligations de Samsung en vertu de la garantie du fabricant et de la loi australienne sur la consommation. La satisfaction de la clientèle est une priorité absolue pour Samsung et nous nous engageons à agir dans le meilleur intérêt de nos clients ». Notez que pour se prémunir sur le plan juridique, Samsung emploie l’expression « étanchéité à l’eau » et non « imperméabilisation ».
Dans le cadre de son dossier, l’ACCC s’appuie sur plus de 300 publicités. Elles émanent d’une vaste gamme de plateformes. Par exemple, les médias sociaux, les publicités en ligne, les panneaux publicitaires, la télévision, etc. De son côté, Samsung déclare se conformer à la loi australienne. La société annonce également être prête à se défendre devant les tribunaux.