L'institut de recherche A.U.S vient de déposer un plainte contre Nokia, Samsung et Panasonic (filiale de Matsushita) pour violation d'un brevet relatif à la technologie Blutooth. Une telle plainte représente une menace potentielle pour un standard qui est libre de droit.
Un brevet détenu par une université américaine
Selon Reuters qui a obtenu une copie du dépot de plainte, la fondation qui commercialise les technologies mises au point par l'université de Washington, cherche à obtenir des dommages et intérêts des trois fabricants de téléphones portables, pour avoir utilisé une technologie de réception à radiofréquence sans verser de royalties. En 1999, un chercheur de l'université de Washington avait obtenu un brevet concernant une méthode de réception et un récepteur haut débit simplifié à haute fréquence.
La technologie Bluetooth a, quant à elle, été inventée par un ingénieur d'Ericsson, puis développée conjointement avec quatre autres compagnies, avant d'être offerte à l'industrie via le Bluetooth Special Interest Group (SIG).
Devenue un standard, cette technologie sans fil à courte portée a gagné en popularité avec la généralisation des téléphones portables.
Un impact aux Etats-Unis
Si la plainte de l'A.U.S est jugée recevable, elle n'impactera que le marché américain qui représente actuellement moins de 20 % du marché des périphériques Bluetooth. Toutefois, les spécialistes estiment qu'en cas de victoire de l A.U.S, le standard Blutooth serait mis en danger, en raison du surcoût engendré par le versement de royalties.
Il est à noter que l'A.U.S n'a pas attaqué CRS, principal fabricant de puces Bluetooth , une compagnie basée au Royaume-Uni. Quant à Broadcom, l'autre gros fournisseur de puces Bluetooth, il a d'ores et déjà accepté de verser des royalties à la fondation. Cette dernière a informé les trois fabricants de téléphones portables que s'ils adoptent les composants de Broadcom, les poursuites judiciaires seront abandonnées.