En début d'année, on apprenait qu'AMD voulait proposer une alternative au Thunderbolt : Lightning Bolt. L'idée était — et est toujours — de faire passer de la vidéo (un signal DisplayPort), de l'énergie et une interface rapide — ici l'USB 3.0 — dans le même câble.
Finalement, AMD a montré des produits utilisant la technologie, dont un dock complet : 5 prises USB 3.0, de l'Ethernet à 1 gigabit/s, 3 prises DisplayPort, 1 prise HDMI, 1 prise VGA et 1 sortie audio.
Le fonctionnement du dock en interne est intéressant : les sorties vidéo sont câblées en DisplayPort 1.2, ce qui permet en fait de partager deux lignes DisplayPort entre les appareils. Il y a donc quelques limitations : on peut brancher 1 écran en 2 560 x 1 600 ou 2 écrans en 1 920 x 1 200 ou 3 écrans en 1 680 x 1 050 ou 4 écrans en 1 366 x 768 (la bande passante n'est pas infinie). Au niveau de l'USB 3.0, le dock intègre un hub USB 3.0 et l'Ethernet et l'audio sont basés sur des contrôleurs interfacés en USB 3.0.
L'avantage évident est le coût : l'USB 3.0 et le DisplayPort sont déjà présents dans les ordinateurs portables et mixer les signaux n'est pas un problème.
En Face, le Thunderbolt d'Intel propose une ou deux lignes DisplayPort 1.1 (selon les contrôleurs utilisés), ce qui permet de brancher 1 ou 2 écrans en 2 560 x 1 600. L'Ethernet ou l'USB 3.0 sont aussi utilisables en Thunderbolt, mais en utilisant des contrôleurs interfacés en PCI-Express : on gagne généralement en performances, mais le coût est plus élevé. Le vrai problème du Thunderbolt vient surtout de la connexion : la puce du côté de l'ordinateur est onéreuse, celle du côté du périphérique, faire passer la vidéo demande des composants supplémentaires — qu'Apple n'a pas intégré dans son écran Thunderbolt par exemple — et les câbles sont très chers.
Le vrai problème de Lightning Bolt est simple : même si la technologie est intéressante, peu onéreuse — AMD parle de 1 $ pour mixer les signaux —, AMD n'est pas assez présent dans les ordinateurs portables pour imposer sa technologie. Et il est évident qu'Intel ne va pas laisser ses clients intégrer la technologie concurrente, même si elle est plus intéressante pour les consommateurs.