Petite victoire pour le Japon : le pays du Soleil Levant a repris à la Chine la première place au classement des supercalculateurs. Construit par Fujitsu pour le RIKEN Advanced Institute for Computational Science (AICS) à Kobe, le K Computer offre une puissance de calcul effective de 8 PétaFlops (8 millions de milliards d'opérations en virgule flottante par seconde), 3 fois supérieure à celle du Tianhe 1-A chinois, le précédent champion mondial.
Cette puissance mesurée est très proche de la puissance théorique du K Computer (8,77 PFlops) ce qui est inhabituel pour un supercalculateur. Contrairement à une tendance récente, le K Computer ne fait pas appel à des coeurs GPU pour accélérer les traitements et se repose entièrement sur des CPU. Fujitsu a utilisé son processeur maison, le SPARC64 VIIIfx doté de huit coeurs et cadencé à 2,0GHz. 68 544 processeurs forment le K Computer, soit un total de 548 352 coeurs. Le monstre nécessite 9,9 MW de puissance électrique, un nouveau record également. D'ici sa mise en service officielle en 2012, le K devrait encore grossir (80 000 CPU) pour dépasser le cap symbolique des 10 PFlops.
Les supercalculateurs ont franchi un autre cap puisque les 10 premiers au monde dépassent tous le PétaFlops. La France se classe en neuvième position grâce au Tera 100 construit par Bull pour le CEA, qui offre 1,05 PFlops et consomme 4,6 MW.