L'ARCEP vient d'annoncer que les enchères pour les licences 4G étaient ouvertes. Les ? Oui, car il y a deux bandes de fréquences, une aux alentours de 2,6 GHz, l'autre plus proche de 800 MHz.
La première permet une grande passante — il y a 70 MHz à partager — la seconde a l'avantage de porter à plus grande distance et donc de permettre de couvrir les campagnes, même si elle ne propose « que » 30 MHz.
Pour la bande des 2,6 GHz, les 70 MHz seront partagés en lots de 5 MHz, avec un minimum de 10 MHz par opérateur et un maximum de 30 MHz, pour éviter les déséquilibres concurrentiels. Quatre licences seront accordées, aux enchères, pour une durée de 20 ans.
La disponibilité des fréquences dépend des régions : au plus tôt le 1er octobre 2011, au plus tard le 1er mars 2014, avec une obligation de couverture de 75 % du territoire en 12 ans. La limite pour le dépôt des dossiers est assez proche : le 15 septembre 2011. Le prix minimal des licences est de 50 millions par bande de 5 MHz.
Dans la bande des 800 MHz, libérée par les services de télévision analogique, l'obligation de couverture est plus grande (à cause de la portée) : 98 % en 12 ans et 99,6 % en 15 ans. Il y a quatre blocs de fréquence : deux de 5 MHz et deux de 10 MHz, avec un maximum de 15 MHz par opérateur. Le prix minimal est de 300 millions d'euros (5 MHz), le maximum est de 1,1 milliard (15 MHz). Les dossiers doivent arriver avant le 15 décembre.
Reste à attendre le début du déploiement et surtout l'arrivée en masse des téléphones 4G. Rappelons que onze ans après les premières expérimentations en 3G, les téléphones 2G restent toujours les plus vendus dans le monde.