Hynix et HP ont signé un partenariat visant à commercialiser, d’ici trois ans, les premiers memristors qui serviront de mémoires et disposeront de performances supérieures aux modules NAND.
HP veut dépasser le stade du laboratoire
HP a longtemps travaillé sur ce qui représente la quatrième classe de composants électriques. La résistance électrique au sein d’un memristor varie en fonction de la tension appliquée et la durée pendant laquelle le courant traverse le composant, ce qui permet de « stocker » une résistance forte ou faible, ce qui est ensuite traduit comme un 1 ou un 0. La résistance joue donc le role de bit et le memristor celui de mémoire, d’où le nom popularisé par Leon Chua, chercheur à Berkely qui a hypothétisé l’existence de ce composant tel qu’il est fabriqué par HP en 1971.
Hynix fait un pari technologique risqué
Palo Alto a fait appel à Hynix pour commercialiser ses recherches. Le deuxième plus gros fabricant de mémoire au monde devra donc utiliser tout son savoir-faire pour passer des laboratoires à la production en masse. Le Coréen fait aussi un choix technologique important, car il privilégie cette technologie au détriment des PRAM sur lesquels parie Samsung.
Il est vrai que les ReRAM (Resistive RAM), qui sont bâtis à partir de memristors, sont prometteuses, car elles sont théoriquement 100 fois plus rapides que la mémoire flash et qu’elles demandent un dixième de sa consommation, tout en ayant une durée de vie plus longue, mais pour l’instant, ce composant n’a pas dépassé les portes des salles de recherche.