Apparue à la fin de l’année 2006, l’éco-contribution – ou « taxe verte » comme certains l’appellent – est depuis appliquée à tous les produits électriques et électroniques pour financer la filière de collecte et de recyclage des DEEE (déchets d'équipements électriques et électroniques). De quelques centimes à plusieurs euros, selon le type d’appareil, viennent ainsi s’ajouter au prix normal du produit. Mais depuis le 1er juillet, cette éco-participation a évolué.
Un système bonus/malus
Désormais, elle est en effet également différenciée selon que le produit a été conçu et fabriqué dans un esprit « d’écologie », ou non. En pratique, cela signifie qu’un ordinateur portable qui ne possède pas de retardateurs de flamme bromés ni de lampe à mercure se verra appliquer une éco-taxe plus faible qu’un produit équivalent mais moins écologique. Autre exemple : une ampoule à LED bénéficie d’une baisse de 20% de cette éco-contribution, tandis que la taxe verte appliquée aux lampes fluorescentes (qui contiennent pour rappel du mercure) n’évolue pas.
Même si elle est symbolique pour le consommateur (l’amplitude n’est que de quelques centimes), et qu’elle ne jouera probablement pas sur la décision d’acheter ou non un bien, cette modulation du barème de l’éco-contribution est plutôt destinée aux industriels qui sont ainsi incités à mettre au point des articles moins polluants.
Il ne faut en effet pas oublier que ces mêmes industriels ont l’obligation d’adhérer à un des quatre organismes agréés par l'Etat et d’avancer cette éco-contribution, ce qui peut imputer fortement leur trésorerie.